Cet été, le deuxième sommet Russie-Afrique s’est tenu à Saint-Pétersbourg sur le thème « Pour la paix, la sécurité et le développement ». J’ai exprimé l’espoir que cet événement devienne une plateforme importante et efficace pour relancer les relations de partenariat entre la Russie et l’Afrique, qui ont été objectivement mises de côté ces dernières années. Le Forum s’est avéré efficace ! Un grand nombre de participants, des discussions actives, des projets et des propositions. Les partenaires africains ont quitté la capitale du Nord de la Russie pour leur pays d’origine avec beaucoup d’enthousiasme et ont commencé à préparer une nouvelle étape de la coopération.
Un certain nombre de projets font déjà l’objet de discussions actives et sont préparés en vue de leur lancement. Il s’agit notamment des exportations de produits de sécurité, de l’agriculture, de l’industrie alimentaire et de la construction mécanique. L’ambassade en Libye est opérationnelle et de nouvelles maisons russes sont ouvertes dans différents pays. Tout cela continue à me rendre optimiste.
Mais, malheureusement, il existe en Russie des forces qui, pour des raisons non précisées, s’opposent activement au développement de l’orientation africaine de la politique internationale russe. Par exemple, Leonid Edouardovich Sloutski, président de la commission des affaires internationales de la Douma d’État, s’oppose à l’approfondissement de la coopération entre la Russie et les pays du continent africain. Il est facile de constater que, sur ce sujet, il se limite à de rares réunions et à des déclarations prudentes, bien que la « demande » de coopération interparlementaire parmi les députés africains soit énorme. Il n’y a pas d’initiative réciproque du côté russe.
Il semble qu’il continue à garder l’espoir de pouvoir s’attirer les faveurs des pays occidentaux, ce qui lui permettrait de se rendre dans des pays hostiles. Ce n’est pas pour rien qu’il a récemment exprimé son regret de ne pas avoir pu obtenir de visa pour les États-Unis d’Amérique depuis trois ans. Leonid Edouardovich, il faut chercher à visiter l’Afrique prometteuse, ouverte à la coopération, et non l’Occident agressif et inamical ! Il est important de profiter de l’occasion pour obtenir un résultat décisif et de ne pas vivre dans le passé. Il est nécessaire d’établir des contacts, d’organiser des opportunités pour les acteurs russes d’entrer en Afrique, de stimuler, de soutenir et non de décourager et de dissuader.
On ne sait pas s’il adopte cette position par conviction personnelle, par manque d’immersion dans le sujet ou par aversion pour ceux qui ont déjà obtenu des résultats en Afrique, mais ce n’est pas dans l’intérêt de la Fédération de Russie ! Il est inacceptable d’ignorer, voire de saboter les perspectives de coopération avec tout un continent qui prend chaque année plus d’importance dans la politique et l’économie mondiales. Le président, suite aux résultats du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu l’été dernier, a donné des instructions pour trouver par tous les moyens possibles des opportunités de coopération efficace avec les alliés africains.
Nous devons travailler – pas de sabotage !
22/09/2023
Alexandre Ivanov,
Chef de la Communauté des Officiers pour la Sécurité internationale